La rue d’Astorg, dans le huitième arrondissement parisien, a accueilli deux femmes qui peuplent mon panthéon : Dora MAAR (1907-1997) et Gabrielle BUFFET-PICABIA (1881-1985), incroyable !!!
C’est en lisant « la femme qui pleure » de Zoé Valdes (Biographie romancée de Dora Maar et de sa relation destructrice avec Pablo Picasso) et « Gabriele » de Anne et Claire BEREST (à propos de Gabrielle Buffet Picabia ) que j’ai réalisé que toutes deux ont eu un atelier rue d’Astorg ….se sont-elles rencontrées ? Se sont-elles fréquentées ? Peut –être ….
En tous les cas, Dora Maar restera plusieurs décennies rue D’astorg tandis que pour Gabrielle , le projet d’un atelier rue d’Astorg tomba vite fait à l’eau ….Deux femmes artistes, avant-gardistes de l’art abstrait et du mouvement suréaliste et qui, chacune, furent la compagne d’un homme artiste originaire d’Espagne : Picasso et Picabia, deux fortes personnalités antagonistes qui nourrirent une certaine aversion l’un envers l’autre
Voici les deux livres à l’origine de ce portrait :


J’ai donc décidé de les réunir dans un tableau « 29/49 rue d’Astorg »
Au n°29 de la rue d’Astor se tenait le studio de Dora MAAR …
Picasso et Elle se connaissent depuis peu quand Dora invite Picasso pour une séance de photo . Avec sonRolleiflex, Dora prend cliché sur cliché . De cette séance initiatique, ancrée au 29 rue d’Astor nait la relation de Dora Maar avec Pablo Picasso .
Gabrielle Buffet-Picabia était une musicienne prometteuse mais aussi une visionnaire de l’air du temps; Ainsi avait-elle sentie l’émergence de l’art abstrait avant même son apparition, le lien entre les formes , la couleur et la musique de la peinture …Epouse du peintre Francis Picabia , elle choisi de rester dans l’ombre pour se consacrer entièrement à la carrière artistique de son mari mais aussi à de celles d’autre hommes tels que Marcel Duchamp, Guillaume Apollinaire , igor Stavinsky… Ainsi eu-t-elle l’idée et l’envie de mettre en place un atelier d’artiste qui serait un lieu de rencontres et d’échanges …rue D’Astorg! Malheureusement cet espace ne vit pas réellement le jour tel que Gabrielle l’avait imaginé, Francis ayant été appelé par l’attrait du nouveau monde américain…. Gabrielle était une influenceuse, dirions nous aujourd’hui, un moteur qui carbure à l’intelligence, à la sensibilité et à l’abnégation
Quelques étapes de ce portrait :

Oui, c’est un peu désorganisé… Je suis partie dans tous les sens…Pas très lisible, j’avoue!!

Ça commence à prendre forme…j’ai découvert la rue d’Astorg et la coïncidence …le lien est là

J’aime beaucoup cette position de Dora Maar (D’après une photo de Man Ray) mais justement je me dis que ce n’est pas à moi, je change…

Mon tableau avance, recule, avance et s’arrête finalement ici…
Gabrielle regarde le monde de ses yeux perçants
Dora, elle, me fixe et m’interroge…
Ces femmes me bouleversent…Elles changent mon propre regard sur le monde…
Je décide de le résiner en guise de vernis.
0 commentaires