« Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes »  de Titiou Lecoq

est un livre que j’ai reçu en cadeau sous le sapin … Un cadeau de ma belle-mère qui tombe pil poil dans mon sujet ! J’ai appris encore tellement d’informations révoltantes, écœurantes, stupéfiantes,. « C’est maintenant à l’âge adulte, que je réalise la tromperie dont j’ai été victime sur les bancs de l’école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle qu’on nous a apprise » écrit l’auteure sur la 4ième de couverture . Autant dire que nous sommes plutôt sur la même longueur d’onde de la révolte ! 

Titiou Lecoq, essayiste et romancière revisite donc l’Histoire de l’humanité de la préhistoire à nos jours et réhabilite la place occupée par celles qui représente la moitié de cette même humanité.

Voici quelques unes des informations que je décide de retenir : 

  • Saviez-vous que le premier auteur de l’humanité était une femme ? Elle s’appelait Enheduanna, elle était grande prêtresse en Mésopotamie. Elle aurait écrit deux textes ou pour la première fois, le « Je » aurait été employé.
  • L’art pariétal ne serait pas le seul fait des hommes mais aussi celui des femmes. 
  • Les femmes préhistoriques chassaient comme les hommes.
  • Au moyen âge reines et chevaleresses exerçaient le pouvoir (d’ailleurs aviez-vous déjà entendu parler des chevaleresses ???) mais on considérait également à cette époque que les femmes étaient commandées par leur utérus. Elles avaient besoin d’être «dressées, sinon elles se jetteraient telles des goules assoiffées sur le premier phallus qui passe» ( p.117 du dixit livre), une vision de la sexualité féminine que l’on retrouvera ensuite dans les procès en sorcellerie.
  • L’effacement pur et simple des femmes de lettres dans l’Histoire littéraire et dans l’Histoire de l’art  , thème que j’ai abordé dans mon exposition « Palimpseste » du nom de cette peau de bête que l’on gratte pour réécrire dessus.
  • L’importance de la mode qui a enfermé le corps des femmes sous des kilos de tissus, de corsets qui torturent mais qui a su aussi suivre le mouvement de l’émancipation. À l’inverse, les hommes qui étaient maquillés, pomponnés jusqu’au 19ème siècle ont depuis endossé un costume de couleurs sombres triste à mourir.
  • La création au 19ème siècle  du modèle de la «jeune fille» qui nous colle toujours à la peau : vierge, pieuse et obéissante ! «La jeune fille ne sort jamais seule. Elle ne connait rien des choses du sexe. Cela va tellement loin qu’on lui conseille de fermer les yeux quand elle change de chemise pour ne pas voir son propre corps nu» (p .201).
  • Les femmes ont toujours travaillé mais jamais elles n’ont été rémunérées comme les hommes. D’ailleurs cette sous-main d’œuvre docile et corvéable a été source de friction dans l’emploi des hommes au moment de l’industrialisation . «Non mais qu’allons nous devenir si les femmes prennent le boulot aux hommes ???» Du coup la solution la plus simple fut de renvoyer les femmes à la maison, là où elles ne sont plus un risque pour personne !!!

 

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